Commerce en ligne
Les limites du commerce en ligne
À propos des chances du commerce de détail fixe à l’ère digitale
Internet et le commerce en ligne ont changé nos habitudes d’achat. Il est possible de comparer des prix et des produits à tout moment à l’aide d’un smartphone. Le chiffre d’affaires du commerce en ligne croît chaque année. Ainsi, le commerce de détail local se sent sous pression et ressent la concurrence du commerce en ligne. Cependant, les vendeurs en contact direct avec le client jouissent d’avantages frappants par rapport aux boutiques en ligne. Il convient de les exploiter de façon ciblée.
Ces dernières années, on a pu lire à maintes reprises que le commerce sur internet viendrait se substituer au commerce stationnaire. Aujourd’hui, ces pronostics semblent plutôt exagérés. De fait, la part d’achats en ligne se situe, en Suisse, toujours en-dessous de dix pour cent.
Même les études des analystes du marché concluent que le commerce stationnaire conserve encore sa place prépondérante. Certes, un seul clic nous sépare aujourd’hui d’un achat en ligne. Toutefois, la vente digitale ne se prête pas à toutes les marchandises, et encore moins à tous les types de consommateurs.
C’est ainsi que fonctionnent les consommateurs d’aujourd’hui
Le plus souvent, le consommateur ne décide pas du tout entre les achats en ligne et hors ligne, mais il les combine. Et le détaillant répond à ce comportement par une stratégie de vente multicanal:
L’étude de KPMG « Tendances dans le commerce 2025 » conclut que trois quarts des consommateurs en Allemagne continueront à vouloir faire leurs achats en personne au magasin à l’avenir. En ce qui concerne la forme d’achat préférée, en ligne ou hors ligne, le résultat dépend fortement de la branche. Alors que les aliments demeurent encore un domaine du commerce stationnaire (2 % d’achats en ligne), la part d’achats en ligne des appareils électriques atteint déjà 50 %.
Source: Trends im Handel 2025 – KPMG-Studie 2016
Recherche internet -> achat en magasin
Les consommateurs s’informent d’abord sur Internet, consultent les avis d’autres acheteurs pour prendre leur décision d’achat, puis finissent par acheter en magasin. Ainsi, ils ont l’opportunité d’inspecter réellement le produit qu’ils ont choisi en ligne, de toucher le matériau ou de tester le produit. Si le produit tient ses promesses faites sur Internet, l’acheteur en devient immédiatement propriétaire et peut emmener l’article chez lui.

Conseil en magasin -> achat sur internet
Ce que l’on appelle le « Showrooming » est, de façon compréhensible, une épine dans le pied du commerce local : Cette expression désigne quand les intéressés se laissent conseiller de façon détaillée en magasin spécialisé, mais commandent ensuite le produit en ligne auprès d’un fournisseur moins cher. Ce comportement pas très équitable n’est cependant pas si répandu que beaucoup ne le craignent. Une étude de l’université de Fribourg a prouvé que seuls environ 6 pour cent des acheteurs procèdent ainsi, la grande majorité s’informe d’abord sur Internet puis réalise ensuite son achat soit en ligne, soit en magasin.

Commande dans la boutique en ligne -> retrait en magasin
C’est en particulier dans le commerce électronique spécialisé qu’il est souvent possible de commander le produit en ligne puis de le récupérer dans une boutique locale. Ainsi, le client peut éviter le temps d’attente entre la commande en ligne et la livraison.

Exemple de Media Markt Suisse
Media Markt Suisse réagit au changement du comportement d’achat. Ce printemps, le distributeur a annoncé un changement de stratégie : se distancer des grands supermarchés d’une surface de vente de 7000 à 8000 m², pour soutenir à la place le commerce en ligne avec de nombreux sites plus petits. Les clients en ligne devraient si possible pouvoir récupérer les marchandises qu’ils ont commandées à proximité. Un réseau dense de petites boutiques a été planifié à cet effet.
6 chances que le commerce en ligne n’a pas
En ce qui concerne la situation actuelle du commerce de détail. Pour apprendre comment les distributeurs fixes utilisent concrètement le comportement d’achat à leur avantage, et comment ils peuvent exploiter leurs avantages par rapport au commerce en ligne, consultez la 2ème partie.Lien vers la deuxième partie
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